Dans un contexte de réchauffement climatique, est-il encore raisonnable de manger des bananes ?
Le chercheur Mike Berners-Lee démontre que la banane avec une empreinte carbone de 110 g eqCO2 (soit 660 g/Kg de banane), à comparer avec un cheeseburger (5,4 kg eqCO2) ou bien à une barquette de fraises d’Afrique du Sud ou une barquette de fraises françaises cultivées sous serre et hors saison (3,65 kg eqCO2), fait donc office de bonne élève.
Et le chercheur de conclure que la banane peut être un des piliers d’un régime bas carbone.
Cependant, il faut tout de même nuancer.
Certes, la banane pousse au soleil ; elle est transportée en bateau (100 moins polluant que l’avion). Enfin, grâce à sa peau, elle n’a pas besoin d’emballage. Malgré tout, elle est rarement vendue sans emballage ! Il y a a minima sticker, ruban ou flowpack.
De même, sa culture pose des problèmes écologiques : monoculture d’un clone, l’usage de pesticides et fongicides.
Enfin, l’origine du fruit pèse dans son ACV. Ainsi, la FAO avait estimé en 2017 l’empreinte carbone des bananes très variable selon la méthodologie, le périmètre et les données utilisées, entre 324 g et 1 124 g de eqCO2 par kilo de banane.
Les données de 2021 (bilan 2022 de la Plátano de Canarias) attribuent 120,71 g de eqCO2 par g pour les bananes des Canaries, contre 800 g pour celles des Antilles françaises. Toujours à mettre en regard aux 700 g pour les cerises françaises, les 2,1 kg pour les œufs ou les 28,6 kg pour le bœuf (chiffres de l’Ademe).
Source : Article de Julia Commandeur – Les Echos – Bilan carbone de la banane : on décrypte avec le Cirad – 11 avril 2024
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