Avons-nous oublié les poissons dans la cause animale ? Nous prêtons peu d’attention à leur mode de communication, qui repose sur des signaux chimiques ou électriques, et oui, ils peuvent souffrir. Avant les années 2000, personne n’avait cherché à savoir si ces animaux possédaient des nocicepteurs (récepteurs des stimuli nocifs).Aujourd’hui, il est reconnu que les poissons sont dotés de sentience. Ils peuvent ressentir subjectivement des expériences positives ou négatives. De plus, ils démontrent des capacités cognitives élaborées. Par exemple, une mémoire à long terme pouvant durer jusqu’à 11 mois pour les labres nettoyeurs, et des variations de personnalités entre individus.
Face aux violences subies par les poissons lors de leur pêche (saignée, éviscération, agonie lente…), des mouvements animalistes militent contre leur souffrance. En effet, depuis 2015, les ONG à l’international sont mobilisées par la Journée mondiale pour la fin de la pêche et des élevages aquacoles pour que les animaux aquatiques ne soient plus les grands oubliés des campagnes en faveur des droits des animaux. Depuis fin 2019, Fish Welfare Initiative (première organisation dédiée à réduire la souffrance des poissons d’élevage) travaille avec l’industrie aquacole. Leurs objectifs serait de mettre en place au minimum l’étourdissement avant la mise à mort, améliorer la qualité de l’eau et limiter les densités dans les élevages. En France, l’association Projet Animaux Zoopolis demande l’interdiction de la pêche à vif (vertébrés vivants utilisés comme appâts) et de l’empoissonnement (déversement de poissons d’élevage dans les cours d’eau).
Aujourd’hui, l’alimentation humaine entraîne la mort de 100 milliards de poissons d’élevage chaque année. Selon la FAO, on pêche chaque année entre 1100 et 2000 milliards de poissons sauvages (or la pêche illégale et accidentelle). Cela représente 5 à 10 fois plus qu’il n’y a d’étoiles dans notre galaxie.
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